La routine... [ Peter Cofield ]

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Comme chaque matin, Anita déjeunait, allait prendre une douche, s'habillait, se maquillait, et tout cela en une heure précise. Elle agissait presque comme une automate, ces gestes, auxquels l'habitude s'était attachée étaient directs, ils ne suscitaient guère l'intervention d'Anita.

Vêtue de sa tenue de travail, une chemise noire, des talons de la même couleur et enfin, une jupe, également noire, elle quitta son appartement pour se rendre à l'hôtel, ou elle commençerait à bosser dans 10 minutes précises. Le temps de s'y rendre égalait bien cette donnée. Elle arrivait toujours à l'heure, même si elle se réveillait en retard, la nature l'avait doté d'un sens de la rapidité extraordinaire.

La journée se passa, comme la plupart de ses journées de travail, bien et assez vite. Le fait d'avoir à parler avec des gens, les clients en particulier, faisait passer le temps plus vite que si elle n'avait pas à parler.

Dans les environs de 19h, elle quitta l'établissement. Elle était ensuite rentrer en vitesse chez elle pour y déposer ses affaires et se changer, enfilant à la place un débardeur rose pâle ainsi qu'une mini-jupe en jean. Ces vêtements ne faisaient aucunement vulgaire chez elle, elle les portait bien et non avec sarcasme et fierté.

La chaleur qui s'abattait à l'extérieur lui permettait de se rendre à la plage, ou au moins, il y aurait un petit vent rafraichissant.

Elle prit les clefs de sa voiture, voiture que biensûr, ses parents lui avaient offert pour ses 18 ans, démarra puis prit la direction de la plage. A cette heure-là, il y aura probablement encore du monde, mais s'était toujours mieux d'y aller le soir, ou s'était un peu plus calme, plutôt qu'en pleine après-midi ou s'était bondée.

Et puis, pour se reposer, le soir était l'idéal. Anita aimait bien se rendre seule à la plage, ou elle avait l'occasion d'être seule et de pouvoir penser, réfléchir librement. Mais généralement, sa solitude ne restait pas plus d'une dizaine de minute. Il y avait toujours quelqu'un qui venait l'aborder pour une raison ou une autre. Anita reportait donc ce moment à une autre fois, comme elle le faisait toujours.

En arrivant à la plage, elle aperçut seulement une vingtaine de voiture sur l'immense parking. Elle gara la sienne, puis sortit et la ferma après avoir enlever ses chaussures qu'elle avait déposé à l'intérieur. Le ciel était turquoise et quelques infimes nuages apparaissaient. Dans quelques minutes, il prendrait des teintes tout à fait différentes car le soleil ne tarderait à se coucher.

Le sable était encore chaud, mais ni trop, ni pas assez.

Anita regardait la mer s'étendre éternellement au loin. Elle ne faisait plus vraiment attention à ce qu'il y avait autour d'elle. A la voir ainsi, beaucoup l'aurait jugé comme rêveuse, personne qu'elle était peut-être, qui sait. Les rêves étaient toujours plus beaux que la réalité, si mystérieux et à la fois si agréables.

Au bout d'un certain temps, elle prit place par terre, étendant ses jambes sur le sable doré. Ses yeux étaient toujours rivés sur l'étendue d'eau.

Elle n'avait pas oublier cette histoire avec Georgia. Elle y pensait sans arrêt, et c'est probablement à cause de cela qu'elle se rendait ici dans le but de trouver un refuge. Elle en voyait défilé des têtes durant ses heures de travail, mais aucune ne lui apparaissait comme celle d'un meurtrier.

Le téléphone de Peter sonna très tôt ce matin là, le jeune homme sortit la tête de sous son oreiller d’un air grognon et pas folichon. Peter détestait être réveiller si tôt le matin et n’était pas vraiment du genre très sociable à cette heure-ci. Le jeune homme décrocha en émettant un léger grognement puis soupira et leva les yeux au ciel quand il s’aperçut que c’était sa mère, qui encore une fois s’inquiétait pour son fils et s’en voulait de l’avoir laisser seul à La Salle tandis qu’elle prenait de bonnes vacances au soleil. Peter ne lui avait rien dit à propos de la réouverture du dossier car il ne voulait pas l’inquiéter encore plus et surtout la faire rappliquer au grand galop ! Ca non, il était bien tout seul et préférait que sa mère reste là où elle était. Ils échangèrent quelques paroles puis le jeune homme raccrocha. Ses yeux à demi fermés se tournèrent vers le radio réveil. Peter laissa échapper un nouveau soupir avant de se lever vêtu d’un simple boxer noir et de se diriger vers la salle de bain. Une fois rendu à l’intérieur, il se déshabilla et se glissa dans la douche où il fit couler de l’eau chaude sur son corps nu et musclé. La sensation de l’eau chaude coulant sur son corps lui redonna un peu plus d’aplomb et termina de le réveiller complètement. Après s’être laver, le jeune homme sortit de la douche et enroula une serviette blanche autour de sa taille avant de se sécher rapidement les cheveux et descendre à la cuisine pour se préparer un petit déjeuner simpliste. Après un bol de lait, des céréales et un bon jus d’orange, le jeune Cofield remonta dans sa chambre et enfila un baggys kaki avec un haut noir. Il enfila ses chaussures ainsi qu’une veste et attrapa ses affaires personnelles qu’il rangea dans les poches de cette dernière. Une fois prêt, il redescendit dans le hall et sortit dans le jardin en direction du garage d’où il sortit son coupé sport noir.

Peter partit faire un petit tour en ville, les heures défilées très vite et il n’y faisait pas vraiment attention. A midi, il s’arrêta au Hell'dorado pour manger un petit morceau puis rentra finalement chez lui. Là-bas, il se concocta une petite séance de musculation dans la salle de sport aménagée dans un coin de la maison pour cette occasion pour se remettre un peu en forme et travailler un peu car il n’avait plus rien fait depuis un bon moment.

Après quelques heures de remises en forme, Peter s’arrêta essouffler et alla se servir un verre d’eau fraîche à la cuisine. Il en profita pour s’asperger le visage d’eau froide et se demanda ce qu’il pouvait bien faire ce soir. Instinctivement, il pensa faire un petit tour à la plage ce qui lui permettrait de s’aérer les idées, hochant la tête comme pour approuver ses pensées, le jeune Cofield ré-enfila sa veste, prit ses clefs et sortit à nouveau de chez lui direction la plage.

Une fois là-bas, Peter s’avança dans le sable chaud et finit par s’asseoir dans un petit coin tranquille les yeux rivés vers l’horizon. Le jeune homme laissa échapper un petit soupir de bien-être tout en regardant le soleil baissait dans le ciel prêt à se coucher et inonder la mer de ses derniers rayons. Peter était totalement perdu dans ses pensées les plus profondes quand un bruissement non loin de lui le fit revenir sur terre. Il tourna alors la tête et aperçut une petite silhouette qui ne lui était pas inconnue, un sourire se dessina sur ses lèvres tandis que ses yeux clairs regardaient de haut en bas la silhouette de la belle blonde qu’il affectionnait depuis un moment déjà.

Se levant de l’endroit où il se trouvait, Peter retira d’un geste de main le sable coller sur son pantalon et se dirigea de sa démarche candide vers la jeune femme. Une fois arrivé à sa hauteur, il se laissa tomber sur le sable à ses côtés et déposa un léger baiser dans le cou de cette dernière.

« Salut ma belle »

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Le silence règnait en maître sur la plage toute entière. Quelques cris de joie se faisaient entendre, mais seul le bruit des vagues s'échouant sur le sable s'ajoutait au silence.
La marée commençait à monter et bientôt, Anita serait forcée de se reculer si elle ne voulait pas être mouillée.

A sa gauche, quelqu'un se dirigeait vers elle. Son regard démarra du bas pour finir jusqu'en haut, ou elle fut surprise de voir qu'il s'agissait de Peter.

Un sourire vint s'installer, sans vraiment qu'elle ne se rende compte, sur ses lèvres. S'était presque instinctif.

Quand il prit place à côté d'elle, et qu'il déposa un baiser dans son cou, son sourire s'élargit. Elle connaissait plus que bien ce jeune homme, et s'était peu dire. Ils avaient vécut ensemble bon nombre de choses, mais la plupart n'étaient pas un sujet auquel ils s'adonnaient tout particulièrement.

" Salut "

Elle le regarda, mais cela ne dura guère longtemps, son regard fut de nouveau captivé par les vagues.
A chaque fois qu'elle se rendait seule quelque part, il fallait qu'elle rencontre quelqu'un sur place, et cette fois, le coup du hasard s'acheva sur Peter.

Elle l'appréciait et sa compagnie n'était pas désagréable à Anita, au contraire.

" Toi aussi t'avais envie de te détendre un peu? "

S'était une supposition à laquelle Anita s'abandonnait, car elle-même était là pour ça. Elle tourna son visage pour regarder une nouvelle fois Peter. Elle ne l'avait pas vu depuis quelque temps, et son visage lui avait manqué, par moment. Ses sentiments pour lui étaient étranges, et à vrai dire, elle n'avait jamais vraiment eut l'occasion d'en parler avec le principal concerné.

Elle ne voulait pas prendre de risque pour l'instant. La relation qu'elle entretenait avec Peter avait beau être étrange, tout comme l'étaient ses sentiments, Anita l'appréciait. S'était ainsi. S'engager dans une relation plus sérieuse n'était pas encore d'actualité, et ça n'était pas non plus d'actualité chez Peter, car jusqu'à maintenant, il n'avait jamais parler de relation sérieuse.

Disons qu'ils se contentaient de ce qu'ils avaient et que s'était très bien ainsi.

Peter se cala confortablement au côté d’Anita, il ne saurait comment l’expliquer mais il se sentait bien dès qu’elle était à ses côtés, en d’autres termes sa présence l’apaisait et le rendait plus serein. Dès qu’elle était entrée dans sa vie il avait oublié tous ses tracas quotidiens et elle avait réussi à lui changer les idées. Certes leur relation n’était pas vraiment officielle car même si il l’appréciait beaucoup Peter ne se sentait pas vraiment d’attaque pour avoir une relation sérieuse avec elle car le souvenir de Georgia était encore trop présent dans son esprit et il ne voulait pas être déçu à nouveau. Avant c’était un gros dragueur qui se fichait des sentiments des autres, quand il avait rencontré la défunte il avait changé, il s’était posé et n’était plus le même, il lui avait fait confiance et elle l’avait trahie, à présent il était redevenu un peu le même et reprenait son côté frivole. Mais apparemment cette situation allait tout aussi bien à Anita donc il préférait ne pas se poser de questions et vivre sa vie au jour le jour comme il le faisait autrefois. Effectivement Peter n’est ni quelqu’un qui croit au destin ni quelqu’un qui planifie sa vie à l’avance, il préfère plutôt les imprévus et pense que chaque action au quotidien peut changer le cours de sa vie.
Quand il se pencha sur elle, le jeune Cofield remarqua bien le sourire de la belle blonde ce qui le fit sourire à son tour. Il sentit son regard sur elle mais gardant comme toujours une petite part mystérieuse en lui il continua à regarder l’horizon sans y faire attention. Peter regardait les vagues venant s’abattre sur les roches ou tout simplement finir leur cycle au bord de la plage, le soleil descendant de plus en plus dans le ciel lui donnait une teinte tout à fait magnifique à regarder, un peu comme sur une carte postale.

Aux paroles de la jeune fille, Peter tourna la tête vers et croisa son regard, il esquissa un léger sourire puis hocha la tête

« On peut dire ça comme ça, l’effervescence qui règne en ville commençait à me peser… »

Le jeune homme continua de la regarder un instant avant de reporter son regard sur le soleil couchant, il laissa échapper un petit soupir de bien-être avant de se laisser partir en arrière se retrouvant ainsi coucher dans le sable. Il passa une de ses mains sous sa tête et posa l’autre sur son ventre tout en fermant les yeux un moment profitant de ce bon moment de calme et de sérénité. Ce qui était bien avec Anita c’est qu’elle n’était pas comme toutes ses autres personnes qui le tannait jour et nuit avec l’histoire de Georgia, elle ne le jugeait pas comme les autres et ne le regardait pas de travers le soupçonnant d’être le tueur de la jeune décédée.

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L'envie qui avait emmené Anita jusqu'à la plage était similaire à celle de Peter. Elle avait également besoin de s'éloigner de la ville, se ressourcer, profiter des belles choses simples que la vie offre et qui peut parfois être négliger par l'être humain.

La simplicité était surement meilleure que le reste. La nature humaine cherchait sans cesse à trouver l'impossible, à vouloir des choses inimaginables.
Anita n'était pas comme ça, un peu lui suffisait, elle savait se contenter de ce qu'elle avait totu comme elle savait se contenter de ce que pouvait lui offrir Peter.

" Je te comprend..."

Elle le regarda s'allonger, puis fixa la mer sans vraiment s'y intérésser, ses pensées étant guidées vers un tout autre sujet.
Bientôt, elle imita Peter, s'allongeant elle aussi sur le dos, et laissant son regard divaguer sur ce qu'elle avait en face d'elle, le ciel.

Elle fut tentée de demander à Peter ce qu'il allait faire le soir, mais finalement, elle s'y résigna. Mieux valait profiter du moment actuel plutôt que de tout prévoir. Et puis, même si il y avait surement peu de chance pour qu'il décline une proposition de la part d'Anita, celle-ci préférait attendre et poser la question plus tard.

" Tu comptes faire quelque chose ce soir? "

Trop tard, s'était sortit tout seul, mais tanpis, le principal n'était pas parvenu à s'échapper de la bouche d'Anita. Elle pouvait demander ça par curiosité et non pour lui proposer de sortir avec elle, mais le problème était que Peter la connaissait probablement assez pour deviner ce qu'elle pouvait avoir en tête.

Quelque part, avec Peter, s'était bien puisqu'Anita n'avait pas à s'inquièter de ce qu'il pouvait bien penser d'elle, il savait qu'elle genre de personne elle était.

Le regard de la jeune femme parcourut le visage de Peter de fond en comble, avant de se stopper sur ses yeux.

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