Dans un endroit si reculé ... [Libre]

La Salle était surement l'un des villages les plus paumés de tout le Texas. Les visiteurs étaient aussi rares que la nouveauté, et même s'il y avait largement de quoi se distraire, Tessa aurait vraiment aimé que de nouveaux arrivants viennent agrémenter leur vie si monotone, comme l'avaient fait ces dizaines de journalistes lorsque Georgia était mrote cinq ans auparavant. Maintenant il y avait des policiers... Heureusement que certains d'entre eux étaient mignons et qu'elle aurait surement des touches parmi eux, parce que sinon leur venue n'aurait fait qu'agacer prodigieusement Tessa, qui n'avait pas du tout envie de refaire surgir les souvenirs si pénibles de la perte de sa meilleure amie. Quand ces poulets étaient la, tous n'avaient qu'une chose en tête : hurler le plus fort possible qu'ils étaient innocents et que c'était leur voisin qui avait tué Georgia. C'était pathétique.

Tessa, en venant dans les catacabomes, espérait trouver le calme et la solitude qu'il n'y avait plus depuis quelques jours au sein du village. L'endroit terrifiait tout le monde, et sentait une odeur nauséabonde. Mais cela n'empêchait pas Tess d'y venir, contrairement à pratiquement tout le reste du village. Elle pouvait fumer ses joints sans se faire déranger ici. Personne n'aurait pu se douter qu'elle passait une bonne partie de son temps ici depuis l'arrivée des flics, mais fumer de l'herbe devant eux n'étaient pas vraiment recommandé. Tessa enfila donc une paire de bottes sans talons pour ne pas risquer de trop se salir, ave un vieux jean Diese usé et un t-shirt noir uni Calvin Klein.

La jeune demoiselle s'enfonca donc dans les catacombes. Tout ici sentait mauvais, et elle se demandait si quelques rats ne trainaient pas par là ... Mais elle préférait ne pas le savir car ces horribles bestioles la faisaient hurler de terreur. Une fois qu'elle eut trouvé un petit rebord pas trop sale ni humide, elle sortit d'un petit sac à main un joint déja préparé et se l'alluma, ne pensant plus à rien excepté la fumée qui l'enveloppait. Dès la première latte, Tess se sentit mieux, et commenca à partir sur son petit nuage. Depuis que son père l'avait violée à mainte reprise, avant de partir en prison pour meurtre, affaire qui avait été soigneusement dissimulée au village, Tessa se droguait régulièrement pour faire passer l'affrosité de ses souvenirs déprimants. Elle n'entendit pas les pas de quelqu'un qui venait dans sa direction, trop absorbée par sa solitude.

Avril descendit dans cet endroit lugubre et effrayant. Mais que faisait-elle ici ? La jeune femme se pausait-elle même la question. Comment ses collègues de la radio locale ont-ils réussi à la faire descendre là dedans ? Ils commencent à bien la connaître et savent qu'il y qu'a dire "tu n’es pas cape" pour qu'elle le fasse.

*Quelle co*** je suis.* se dit la jeune femme.

Plus elle pénétrait dans le cœur de ses catacombe, plus elle était sur qu'elle allait se faire bouffé par un alligator ou encore pire se faire tué par des morts-vivants.

"Ma pauvre fille tu regardes trop de film. Fini les filmes d'horreur pour toi" dit-elle à voix haute pour se rassurer.

Miss Ordon marcha dans une flac d'eau sale, enfin elle espérait que c'était de l'haut salle.

"Et m*** voilà je suis sale. Pourquoi je ne me suis pas changée avant de venir hein??? Se que tu peux être stupide ma pauvre fille. "

Avril portait une paire de basquet Nike, un jeans troué bleu délavé. Et un t-shirt noir avec marqué "Fuck" et une caricature de flic dessous. Ses cheveux était attaché un chignon vite fait, avec pleins de mèches qui dépassait et qui retubèrent sur sont visage inquiet.

La jeune femme continua à marcher quand un odeur de shit se mélangea à l'odeur d'égout.

"Je dois pas être la seul dans le coin."

Puis aperçu une jeune femme assise entrain de fumer un pette.

Tandis que Tessa commencait à partir dans des délires psychédéliques qu'elle seule et à cet instant précis pouvait comprendre, une voix vint troubler sa délectable solitude. M*rde... En plus elle était en train de fumer. Enfin bon, maitenant, c'était trop tard pour éteindre le pétard, puisque l'odeur emplissait toutes les catacombes, couvrant l'odeur de pourriture qui y régnait en maître. Tess essaya de se concentrer sur les personnes qui parlaient. Pourtant il ne lui sembla distinguer qu'une seule voix, une voix de femme assurément. Bien que Tessa n'entendait pas distinctement chacune des paroles prononcées, on sentait la peur dans la voix de la personne qui parlait. Etrange, d'autant plus que d'habitude, personne ne passait par ici. Elle décida donc d'aller voir ce qui se tramait.

Difficilement, Tessa se leva du petit rebord où elle s'était assise, et marcha sans bruit. Comme la jeune femme se trouvait dans un coin, elle pouvait apercevoir l'ombre avancer sans se faire remarquer. Trop appeurée pour faire attention aux bruits, la personne continuait de marcher tout en se parlant à elle même. Retenant une crise soudaine de fou rire, chose qui lui arrivait fréquemment lorsqu'elle avait un peu trop fumé, notre protagonniste tenta de ne pas faire de bruit et d'adopter un air parfaitement naturel en apparaissant de derrière le mur. Elle lanca à la jeune femme qui se trouvait maintenant juste en face d'elle.

"Non seulement tu viens seule ici mais en plus tu te parles? Tu dois être rien qu'un brin folle non?"

Son ton n'était absolument pas agressif, il paraisait même totalement à l'ouest -ce qu'elle était d'ailleurs. Son pétard fini, elle le jeta dans un petit courant d'eau juste à côté, et regarda la jeuen femme, l'oeil vide.

Avril marchait dans les catacombes, maintenant qu'elle savait qu'il y avait quelqu'un dans les parages lui faisait moins peur. Enfin si c'était pas un psychopathe que rêvait de découpé une jolie fille en morceau pour son petit déjeuné.

Ok maintenant je flippe.

Puis une voix de femme lui parle. Avril ne s'y attendait absolument pas, la jeune femme lâcha un grand hurlement et fit un grand bon en arrière. Elle trébucha sur une pierre et se retrouva rapidement sur les fesses. Avril repris sa respiration.

En tout cas, j'ai de la chance de ne pas être cardiaque si non ça aurait été ma fête.

Avril se releva dans bien que mal. Et se dépoussiéra les vêtements. Puis après que son petit rituel fut fini, elle regarda la femme qui était efface d’elle et lui dit d’un ton ironique :

Salut, quoi de neuf ?